La peur du noir et des monstres du jeune enfant
Aujourd’hui on décrypte la peur du noir ou des monstres du jeune enfant. Êtes-vous prêts ?
Avant de commencer, il faut savoir que ces peurs n’existent pas avant l’âge de deux ans environ. Avant cet âge, si bébé semble être en panique au moment du coucher ou une fois que vous avez quitté la chambre, c’est pour une toute autre raison. En réalité, il est sujet à la peur de l’abandon et de la solitude.
Pour accompagner bébé face à ses peurs, il existe trois clés :
- Mettre en place une routine du dodo pour favoriser un endormissement serein et en toute autonomie
- Passer des moments de qualité (sans téléphone ou autre distractions) avant de le mettre au lit. Par exemple, lui raconter une histoire, chanter des berceuses ou encore faire des câlins.
- Être soi-même détendu et serein au moment du coucher car bébé est une éponge à émotions et ressent tout ce que vous ressentez. Si vous êtes angoissée, il le sera aussi et ne pourra pas se détendre et s’endormir car son corps s’emplira de cortisol. Il s’agit de l’hormone du stress mais également de celle de l’éveil !
Ce n’est qu’à partir de deux ans que l’imaginaire de l’enfant arrive à un stade de développement ou la peur du noir et des monstres peut prendre place. Rassurez-vous, il s’agit d’une étape commune à tous les enfants qu’il est normal de rencontrer et qui disparaîtra avec un bon accompagnement.
Mais alors, comment accompagner le jeune enfant ?
En appliquant dans un premier temps les trois clés que je vous ai partagé juste avant car au fond, c’est cette peur de l’abandon, de la solitude et de la séparation qui reste à l’origine de cette imagination de monstres ou de danger.
On ajoute à cette base plusieurs comportements et astuces pour apaiser le jeune enfant :
– Prendre le temps de l’écouter parler de sa peur, chercher d’où elle vient précisément, le rassurer et lui dire qu’on le comprend
– Lui proposer une veilleuse ou d’allumer le couloir pour éviter l’obscurité totale. La pénombre est plus rassurante
– Lui rappeler que Papa et Maman sont juste à côté et lui proposer de laisser la porte entre ouverte
– Lui proposer un “objet magique” anti monstre : une épée, un doudou, une baguette magique… Peu importe du moment que son rôle est de repousser les monstres ou de les faire disparaître s’ils apparaissent quand même
– Le valoriser quand il réussit à ne vous appeler qu’une fois ou pour tout progrès. Et le féliciter quand il fait une nuit sans avoir eu peur
D’autre part, Patricia Chalon, psychothérapeute, insiste sur le fait qu’un jeune enfant qui a peur du noir ou des monstres est en réalité un enfant qui n’a pas eu assez de temps de qualité avec ses parents. Il essaye de les retenir pour en avoir plus en demandant à boire de l’eau, à aller aux toilettes, à dire bonne nuit au chien… C’est une façon pour lui de “gratter” du temps auprès d’eux. Il est donc extrêmement important et judicieux d’accorder un temps calme de qualité à son enfant au sein de la routine du dodo que vous allez mettre en place. Elle précise également que “La peur est une émotion qui fait grandir. L’enfant se forge sa propre expérience sur ses peurs, il va apprendre à la gérer, petit à petit, notamment grâce aux paroles de ses parents.”.
Nous avons donc un rôle important dans la gestion de la peur de nos enfants. Les accompagner est la clé.
Dites-moi, comment gérez-vous la peur du noir ou des monstres de votre petit bout ?