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Préparer l’aîné à l’arrivée d’un deuxième enfant

L’arrivée d’un deuxième enfant dans la famille est une nouvelle qui met en joie et emplie de bonheur mais qui laisse aussi sa place au doute et aux peurs. Comment réussir à passer de trois à quatre quand on vient tout juste de trouver le rythme parfait à trois ? Comment l’aîné va-t-il le prendre ? Va-t-il bien le vivre ? En tant que parent, vais-je réussir à gérer ? 

Une multitude de questions peuvent émerger et c’est d’ailleurs vous qui sur mon compte Instagram m’avez demandé de parler de ce sujet pour vous aider avec cette étape familiale. Dans cet article, je vais donc vous partager quelques conseils pour vous aider à vivre cette période plus sereinement que ce soit pour vous en tant que future maman ou pour votre premier né.

On commence tout de suite, avec les conseils dédiés à l’annonce et à la préparation de l’aîné à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur.

 

Quand annoncer sa grossesse à son aîné ?

Tout d’abord, il est important de se rappeler que les jeunes enfants n’ont pas la même perception du temps que nous adulte. Pour éviter que l’attente, le stress que cette nouvelle peut engendrer et le côté abstrait de la chose ne le perturbe de trop, je vous conseille d’attendre que votre ventre se soit arrondi pour commencer à lui en parler. Ainsi, un changement physique aussi notoire qu’un bidou bien rond, pourra l’aider à mieux comprendre et réaliser ce qu’il se passe.

Généralement, on conseille d’attendre donc le quatrième voire le cinquième mois pour annoncer à son enfant qu’il va être grand frère ou grande soeur. Cela permet de réduire les neuf mois d’attente à quatre. Ce qui est non négligeable pour un jeune enfant dont la temporalité n’est pas la même. 

 

Comment annoncer sa grossesse à son aîné ? 

Pour cela, je pense qu’il est important de le faire comme on le sent. En revanche, vous pouvez l’aider à bien comprendre de quoi il en retourne exactement en prenant des photos de lui bébé par exemple et de vous enceinte de lui. Les lui montrer en lui expliquant qu’avant il était dans le ventre de « maman » lui aussi avant de naître et d’être un bébé puis un(e) petit(e) garçon/fille. Vous pouvez aussi, si dans votre entourage il y a déjà des mamans qui ont donné naissance à un deuxième enfant, lui parler de ces familles et lui expliquer à quel point c’est super d’accueillir un deuxième enfant. Vous pouvez également commencer à lui dire ce que ce nouveau rôle de grand frère ou grande soeur impliquera. 

 

Faut-il faire un grand discours ?

Pour l’annonce, il n’est pas forcément nécessaire d’y passer plus de dix minutes. Sauf si l’enfant manifeste un désir d’en savoir plus ou s’il sait parler et pose des questions par exemple. C’est par la suite que vous pourrez observer son comportement pour savoir comment il le prend vraiment, ce qu’il ressent et adapter votre stratégie pour l’aider à bien vivre cette nouvelle. 

 

Sa réaction 

En fonction de son âge et de ce qu’il ressent à l’annonce de votre grossesse, l’enfant peut avoir diverses réactions : retourner à ses occupations comme-ci de rien n’était, être très content à cette idée et sauter de joie ou encore s’énerver et faire sa première crise de jalousie qui ne sera en réalité que l’expression de sa peur de ne plus avoir ses parents rien que pour lui. 

Ne vous inquiétez pas, tout rentrera dans l’ordre bien assez tôt ! 

 

Il le savait déjà…

Le jeune enfant observe énormément son environnement et les personnes qui s’occupent de lui. Il peut donc être capable de déceler chez vous le moindre petit changement de comportement. Et ce, sans parler du fait qu’il est une éponge à émotions et qu’il ressent donc parfaitement les vôtres et agit en conséquence. Comme pour tout, il est donc nécessaire de verbaliser avec lui. Cela permettra d’éviter de le laisser dans un climat de questionnements et d’inquiétudes.

Par exemple, durant les premiers mois de grossesse, nous pouvons ressentir énormément de fatigue et donc être moins patiente avec lui ou encore être sujette aux nausées. Prendre le temps de verbaliser et de lui expliquer ce qui se passe pourra l’aider à retrouver un peu de sérénité. 

Puis-je emmener mon enfant à l’échographie pour l’aider à réaliser ?

Cette question revient beaucoup et la réponse est « non » malheureusement. Les salles d’échographie sont remplies de machines, de bruits et dans les cabinets ou à la maternité, on se retrouve avec beaucoup d’inconnus en blouses blanches qui peuvent effrayer le jeune enfant. De voir ensuite Maman allongée sur le dos, le ventre nu avec des fils, des câbles de partout et une personne également inconnue lui passer du gel avec un genre de tube bizarre sur le ventre peut être réellement anxiogène pour lui. Il peut avoir peur qu’on fasse du mal à sa maman et peut aussi se demander si après ce sera son tour… 

D’autre part, généralement, les enfants sont interdits lors de cet acte médical important. En effet, l’échographie nécessite de la concentration pour la personne qui la pratique, la présence d’un jeune enfant pourrait le déranger dans sa mission qui est entre autre de déceler si le bébé va bien (dépistages divers, calcul du poids, de la taille…).

En revanche, au retour de l’échographie, vous pouvez lui montrer une photo de bébé et rendre la chose amusante en comparant par exemple avec une photo de lui bébé. « Regarde, ça c’est toi quand tu étais bébé, on te voit bien : ton petit nez, tes yeux, tes mains.. et là c’est ton petit frère. On ne le voit pas très bien parce que dans le ventre de maman il fait tout noir ! Mais ici, tu vois, c’est lui! Il va très bien et il a hâte de te voir et de jouer avec toi ! ».

 

Comment aider l’aîné à se préparer à l’arrivée de bébé 2 ? 

L’arrivée d’un deuxième enfant dans la fratrie peut être source de peur et de stress chez le jeune enfant. Pour limiter cela et l’aider à bien vivre cette période d’attente avant que tout se concrétise enfin avec la naissance de bébé 2, voici quelques conseils :

 

L’impliquer sans l’oublier

Le jeune enfant voit ses parents et ses proches s’activer quant à l’arrivée de bébé 2. Des achats, de la décoration… Il semble être au coeur de toutes les préoccupations ! Pour lui donner une place dans toute cette agitation et lui permettre de ne pas se sentir mis à l’écart, vous pouvez l’emmener avec vous faire des achats pour le bébé par exemple. Lui proposer de choisir entre deux peluches, la couleur de ses bodys etc.

Néanmoins, pour lui rappeler que sa place est bien ancrée et qu’il ne va pas passer en second plan voire être délaisser, je vous conseille de lui prendre des choses pour lui aussi mais en rapport avec l’arrivée de bébé. Par exemple, vous pouvez opter pour un appareil photo pour enfant afin qu’il puisse prendre des photos de bébé quand il sera là. Ou encore, des livres dédiés aux jeunes enfants sur la grossesse de maman et la naissance d’un deuxième enfant. Il existe tout un tas de choses auxquelles il peut participer pour rendre l’arrivée de bébé plus concrète. 

 

Les livres 

Comme je le disais, vous pouvez opter pour l’achat ou la location en médiathèque de livres sur la grossesse de maman et l’arrivée de bébé 2 dédiés aux jeunes enfants. 

On le sait, les livres ont énormément de bienfaits divers mais ceux qui comptent le plus dans la situation de l’arrivée d’un deuxième enfant sont que cela permet à l’enfant de : 

  • mieux comprendre ce qu’il se passe
  • commencer à visualiser ce qu’il va se passer quand bébé 2 sera là
  • permet à l’enfant de se familiariser avec son rôle de grand(e) frère/soeur
  • générer un sentiment de sécurité car il sait à peu près ce que la grossesse de sa maman implique

En voici quelques uns que je trouve super :

 

Des moments privilégiés

Avant l’arrivée de bébé 2, le jeune enfant peut ressentir qu’il n’est déjà plus l’unique préoccupation de ses parents et peut avoir peur de ne plus compter. Profiter de la grossesse et donc de l’absence physique du deuxième enfant pour passer des moments de qualité à deux ou à trois avec le papa peut être une bonne idée. Que ce soit des sorties, des repas, des activités peu importe du moment que vous êtes disponibles à 100% pendant ces moments-là. Donc pas de téléphone ou de télévision et on évite de parler du bébé sauf si c’est lui qui aborde le sujet.

Ces moments privilégiés en famille, remplis d’amour et de joie aident le jeune enfant à comprendre que sa place est toujours là et qu’elle ne disparaitra pas. Cela le rassure et rempli sa jauge de besoins affectifs et de réassurance, ce qui lui permet de se sentir plus en sécurité physique et affective et de moins appréhender l’arrivée de bébé 2. 

 

Point trop n’en faut

Préparer son premier enfant à l’arrivée du second est primordial. Pourtant, il n’est pas nécessaire voire déconseillé de parler de lui à longueur de journée. Cela risquerait de faire naître une angoisse encore plus grande puisque le jeune enfant aura l’impression que ce bébé dont tout le monde parle prend déjà toute la place voire la sienne.

Pour lui éviter ce sentiment, je vous conseille d’en toucher un mot même à votre entourage. S’ils peuvent demander d’abord à l’enfant comment il va avant de parler du bébé par exemple, cela peut permettre qu’il ne se sente pas mis au second plan. Aussi, le bébé qui arrive ne doit pas être le sujet principal quand le premier est là.

 

Anticiper le départ à la maternité 

Le départ à la maternité peut engendrer beaucoup de stress pour le jeune enfant. Où est Maman ? Est-ce qu’elle va revenir ? Elle est partie avec le bébé dans son ventre, est-ce qu’elle m’aime encore ? Beaucoup de questions qui peuvent nous paraître infondées avec notre prisme d’adulte traversent l’esprit du jeune enfant. Pour lui éviter peur, angoisse et incompréhension, il est important de le préparer à votre séjour à la maternité. 

Lui expliquer où vous allez, ce que vous allez y faire, ce qu’il fera pendant ce temps, qui s’occupera de lui, quand il pourra revoir maman, quand il pourra rencontrer bébé 2 et quand est-ce que maman reviendra à la maison. Lui préciser également que maman rentrera avec le bébé qu’il ne soit pas surpris et le rejette totalement. 

Il est à noter, que les jeunes enfants détestent les changements ! Cela les angoisse et la perte de repères peut les faire changer de comportements (pleurs, « crises »…). Plus on les prépare, mieux c’est. La verbalisation, les livres, l’implication et les moments de qualité passés ensemble, peuvent l’aider à mieux vivre tout cela. 

Le séjour à la maternité 

Avec la situation sanitaire actuelle et en fonction de la maternité que vous avez choisi, il se peut que votre enfant ne puisse venir vous rendre visite. À ce moment-là, vous pouvez opter pour les appels téléphoniques et les appels en Visio-conférence afin qu’il puisse vous voir, entendre votre voix et voir un premier aperçu de bébé 2.

Si vous avez la possibilité de le faire venir à la maternité, je vous conseille de l’y préparer au minimum vingt-quatre heures à l’avance. Aussi, dans l’idée encore une fois de l’impliquer et de lui offrir la possibilité de commencer son rôle de grand(e) frère/soeur, vous pouvez lui proposer d’aller acheter un cadeau pour son petit(e) frère/soeur. C’est lui qui pourra le choisir et le donner. 

 

La rencontre : quelques idées pour qu’elle se passe au mieux 

Une fois sur place, je vous conseille de le laisser procéder par étape et donc à son rythme. Dans un premier temps, je vous conseille que bébé 2 soit dans son berceau de façon à ce qu’il puisse avoir les bisous et les câlins de sa maman qui lui a tant manqué pendant ces quelques jours sans se voir.

Aussi, pour que la rencontre se fasse au mieux, je vous conseille de la prévoir sur une plage horaire où personne d’autre ne viendra vous rendre visite. C’est un moment déroutant pour l’enfant, le faire dans l’intimité et en présence uniquement de ses figures d’attachement peut vraiment aider à ce que tout cela se passe au mieux et de manière moins angoissante.

Laissez-le s’approcher à son rythme de bébé 2 en lui expliquant de qui il s’agit pour lui, pour ses parents et en l’appelant par son prénom de manière à ce qu’il comprenne bien qu’il s’agit d’une personne à part entière.

Parlez doucement, ne le forcez pas à le toucher ou à le prendre, proposez-lui simplement et laissez-le disposer. Montrez-lui qu’il n’y aucun dangers, en prenant bébé 2 dans vos bras. Si le bébé se met à pleurer, le jeune enfant peut avoir peur. Rassurez-le en lui expliquant par exemple que lui aussi a été un tout petit bébé comme cela et que lui aussi pleurait beaucoup comme il ne savait pas encore parler. 

NB : Ici, ce ne sont que des conseils, bien sûr c’est à vous de choisir comment vous souhaitez que la rencontre se passe et c’est à vous, grâce à vos ressentis, de mettre en place telle ou telle action. Vous êtes sa maman et vous savez au fond de vous ce qui est le mieux pour votre et vos enfants. 

 

Prévenir les proches 

Si des proches se manifestent pendant la visite de votre premier enfant, je vous conseille de les prévenir au préalable de bien le prendre en compte. C’est toujours magique de voir un nouveau-né et on a tendance à se focaliser sur lui. Cela peut mettre mal à l’aise et faire se sentir mal le jeune enfant. S’ils peuvent donc d’abord lui demander à lui comment il va, le féliciter pour son nouveau rôle de grand frère ou grande soeur avant de se précipiter sur le bébé, cela permettra à l’enfant de ne pas ressentir de la jalousie ou l’angoisse de ne plus être le centre d’attention. Le valoriser et le rassurer sur sa place dans la famille l’aidera à mieux accepter l’arrivée de bébé 2. 

 

Le retour à la maison 

Le retour de la maternité peut vraiment être une transition difficile pour le jeune enfant qui voit le nouveau-né prendre toute l’attention de ses parents et surtout de sa maman. Et encore plus si vous optez pour l’allaitement et le co-dodo. Il est donc vraiment nécessaire de prévoir une organisation 2.0 pour qu’il ne se sente pas délaisser. Cette période peut également voir naître de la jalousie et des régressions. Pour les anticiper et les gérer au mieux, je vous donne quelques conseils :

 

Du temps de qualité 

Avec l’arrivée de bébé 2, on se retrouve, même si on essaye de gérer au mieux, à manquer de temps pour son premier né. Cela peut lui donner l’impression d’être moins important, en danger ou sur la sélect et c’est tout à fait normal. Vous ne devriez pas culpabiliser car votre petite famille est obligée de passer par-là avant de trouver l’équilibre. La vie à quatre demande un certain bouleversement du quotidien et du temps pour devenir à nouveau équilibrée.

L’enfant peut ne pas apprécier que l’on donne ses affaires à son petit frère, qu’il prenne son espace, ses parents. Mais cette jalousie naissante n’est encore une fois que l’expression de la peur d’être abandonné. Il est donc nécessaire de lui laisser son espace et de ne pas faire le bébé empiété partout.  

Vous pouvez aussi le rassurer sur le fait que vous l’aimez, que sa place et son rôle son important dans la vie de famille. Aussi, il est important de continuer de le valoriser, de le féliciter et de l’encourager dans ses acquisitions et dans ses actions du quotidien. 

Vous pouvez profitez de la sieste de bébé ou de ses temps calmes pour jouer lire ou sortir avec votre premier enfant. Conserver du temps avec lui de qualité et régulièrement en tête-à-tête peut vraiment l’aider à comprendre que l’arrivée de bébé 2 n’est pas synonyme de danger. 

Le papa qui a un rôle important lui aussi dans la vie de famille doit prendre part à tout cela. Il peut passer davantage de temps avec le jeune enfant pendant que maman donne le sein ou s’occupe de bébé par exemple. Aussi, vous pouvez impliquer la famille, la nounou ou des amis que le jeune enfant connaît bien pour s’occuper de lui ou parfois prendre le relai avec bébé afin de vous libérer du temps avec lui. 

 

Chacun ses affaires 

Comme je le disais précédemment, les jeunes enfants ne supportent pas les changements. Cela les angoissent. Comme pour la semaine d’adaptation lors d’un nouveau mode de garde, il faut lui laisser le temps de comprendre qu’il a toujours sa place, que la situation est finalement cool et surtout le laisser prendre ses marques.

Ce qui peut rendre encore plus difficile cette adaptation c’est lorsque l’on donne toutes ses affaires à son petit frère ou sa petite soeur. Il peut avoir l’impression que non seulement il prend ses parents, son espace et bouleverse sa vie mais qu’en plus il le démuni de tout ce qui était ou est à lui. Je vous conseille donc d’éviter de lui dire tout ce qui était à lui avant de le donner au bébé et si il sait ce qui était à lui encore récemment de lui demander son avis ou en tout cas de lui expliquer que c’est un prêt et que c’est parce que lui n’en a plus besoin aujourd’hui. 

 

Chaque enfant est unique

Vous voilà maintenant parents de deux enfants. Pour éviter les rivalités et la jalousie il est nécessaire de toujours se rappeler que les enfants sont chacun un individu à part entière. Cette individualité permet au jeune enfant qui voit son quotidien boulversé de ne pas se sentir encore plus effacer.

On évitera donc de parler d’eux comme s’ils étaient un groupe homogène. Ils sont chacun unique avec des besoins et aspirations différents. Sinon, cela risque d’inciter le jeune enfant à tout faire pour se faire remarquer en tant que personne à part entière (pleurs, « crises », bêtises…). De lui parler ou de parler d’eux comme étant deux personnes distinctes favorisent la sécurité affective car l’enfant ressent qu’il compte en tant que lui-même et qu’il est accepté pour ce qu’il est. Plus il aura ce sentiment de sécurité affective, moins il y aura de rivalité entre les deux.

Votre attitude ainsi que votre discours comptera beaucoup :

  • Ne pas faire de préférence
  • Éviter de les comparer
  • Ne pas leur donner le même traitement puisque chacun a des besoins et des envies différents (par exemple les coucher en même temps, les habiller pareil, leur offrir la même chose…)
  • Prendre le temps de comprendre pourquoi le jeune enfant a eu un comportement négatif (s’il en a eu un) avant de le gronder ou le punir
  • Favoriser la relation fraternelle en initiant au partage, à l’échange…
  • Ne pas les enfermer dans des rôles pré-définis du type « agresseur et victime » sous prétexte que le grand est plus grand justement. Chacune de ses actions cachent une émotion ou une peur

Et tou cela nous amène au point suivant…

 

Ne pas mettre la faute sur le bébé

Pour éviter les rivalités et la jalousie du plus grand vis-à-vis du bébé, il est nécessaire de ne pas le gronder « à cause » du bébé.  Cela est valable même quand bébé est encore dans le ventre de sa maman.  

Les phrases du type « arrête de crier, tu fais peur au bébé » sont culpabilisantes et donnent l’impression au jeune enfant qu’il est réprimé et ne peut plus être lui -même à cause de bébé alors même que ce bébé n’est encore qu’une idée abstraite pour lui. Le sentiment qu’il prend toute l’attention grandira encore plus et une fois que le bébé sera là, avec tous les changements que cela implique, il pensera qu’il doit à tout prix se faire remarquer pour conserver sa place, l’attention et l’amour de ses parents. 

Quand bébé arrive, il faut aussi éviter de le gronder « à cause du bébé ». On évite alors les échanges négatifs. Par exemple, on préfèrera lui dire « oh tu as envie de faire un câlin à ton petit frère c’est vraiment gentil, tu peux le faire doucement ? Tu sais il est tout petit, il faut faire attention». Plutôt que de lui dire  » arrête, tu es trop brusque ! Tu vas faire mal au bébé ! ». Aussi, au lieu de lui dire qu’il fait trop de bruit ou qu’il fait peur au bébé, on préfèrera lui demander de faire doucement comme quand le bébé n’était pas encore là en lui expliquant pourquoi.

 

Initier la relation

Pour aider votre premier enfant a accepté l’arrivée de bébé 2, il est donc important de conserver du temps de qualité avec lui, de conserver un minimum son espace, de lui laisser son individualité, de ne pas le gronder « à cause du bébé » mais aussi de l’aider à prendre son rôle d’aîné. 

En effet, depuis le début de cet article je ne fais que de dire qu’il faut préserver le jeune enfant et faire en sorte que le nouveau-né reste comme « à sa place ». Mais en réalité, il est également primordial qu’il prenne lui aussi sa place dans la famille. Il faut aider votre premier enfant à l’accepter. Cela passe entre autre par initier des premiers moments et du contact entre eux. 

Par exemple, quand bébé est éveillé, vous pouvez l’inviter à venir le voir, sans le forcer ou le brusquer. Laissez-le s’approcher à son rythme de lui et proposez-lui de lire une histoire au bébé ou de lui donner son doudou ou un jouet (mou) par exemple. 

Plus les jours et les semaines passeront, plus votre enfant manifestera de lui-même l’envie de jouer avec, de le câliner, de lui donner son biberon et donc de faire des choses avec lui. Les premiers jours, l’enfant est dans l’observation. Quand il se rend compte que le bébé est un être formidable et rigolo et qu’en réalité, il ne lui vole pas sa place, le jeune enfant n’a plus peur de lui et peut vraiment commencer à développer de l’amour pour lui.

Comprendre ce qu’il ressent

Qu’il parle ou non, votre premier enfant ressent des choses : peur, angoisse, joie, enthousiasme… Et il a besoin que vous le compreniez pour mieux l’accompagner dans cette nouvelle vie à quatre. Si votre enfant semble avoir des comportements négatifs que ce soit pour attirer l’attention ou des comportements agressifs envers le bébé, il est nécessaire d’essayer d’en comprendre les raisons. 

Un jeune enfant n’agit jamais sans raison ! Il se cache derrière chaque comportement soit une émotion, soit une peur. Votre rôle ici est de la comprendre et de rassurer votre enfant tout en lui expliquant pourquoi son acte est interdit et à ne pas reproduire. 

À mon sens, dans cette période parfois compliqué pour lui, ce n’est pas qu’il faut devenir laxiste, mais faire preuve d’un peu plus d’indulgence qu’à l’accoutumée. Un comportement négatif est toujours un message. À nous en tant que parent de le décoder pour éviter que cela se reproduise et remettre en sécurité affective son enfant. 

 

Les régressions

Votre enfant, même si vous avez tout mis en place pour bien le préparer à l’arrivée d’un deuxième enfant et qu’il semblait enjoué à cette idée peut changer de comportement drastiquement. Pour lui, ce n’est pas évident de comprendre comment un petit truc qui ne sait que pleurer, manger et dormir peut réussir à susciter tant d’intérêt. Qu’on le veuille ou non, son arrivée fait passer l’aîné au second plan puisque ce bébé prend l’attention et le temps des ses parents H24.  

Pendant la grossesse, on lui avait promis que ce bébé serait un super copain pour jouer et faire des bêtises mais au final ce n’est pas vraiment ça. Malgré ses compétences limitées, il réussit à émerveiller tout le monde.  Le jeune enfant a vraiment du mal à comprendre pourquoi et se sent tout à coup moins magique.

Pour retrouver cette impression d’être au coeur de l’attention, il va donc commencer à vouloir faire comme le bébé. Ne soyez donc pas étonné s’il veut à présent dormir avec vous, boire au biberon ou manger avec les mains alors qu’il avait déjà acquis toutes ces compétences. Il peut aussi connaître des difficultés au niveau du sommeil. Rassurez-vous, c’est une phase tout à fait normal et qui disparaitra aussi vite qu’elle est apparue. 

Agir ainsi le rassure surtout qu’à l’arrivée d’un deuxième enfant, on a tendance a lui répété « qu’il est grand maintenant ». Pour lui être « grand » peut être synonyme de « donc tu n’as plus besoin de nous ». 

 

Et vous dans tout ça ?

C’est généralement très stressant pour les parents que d’accueillir un deuxième enfant. Ils se demandent comment leur premier va vivre cette nouvelle arrivée dans la famille, s’ils arriveront à gérer, à jongler ? Ils peuvent craindre les nuits avec un bébé en plus du plus grand et tout un tas d’autres choses. Et vous savez quoi, c’est normal et légitime !

La seule chose qui est sûre dans tout ça, c’est que le changement et l’inconnu fait peur à tout le monde. C’est biologiquement normal. Pour mieux vivre cette période en tant que parent voici quelques conseils :

 

Vous faire confiance

Vous avez déjà donné naissance à un enfant et aujourd’hui, vous avez assez de recul pour vous rendre compte que vous avez gérer comme un chef ! Votre instinct et votre intuition sont vos meilleurs alliés. N’hésitez pas à les suivre quand ils se manifestent. Aussi, rappelez-vous que vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour votre ou vos enfant(s).

Vous allez gérer et passer cette période qu’est l’arrivée d’un deuxième enfant avec brio, c’est certain. N’hésitez pas à n’écoutez qu’à moitié les conseils non sollicités qui viennent de tous les côtés mais n’hésitez pas non plus à poser des questions aux personnes de votre entourage qui sont déjà passées par-là pour vous aiguiller. Vous pouvez aussi vous tourner vers votre sage-femme ou votre pédiatre pour demander des astuces et conseils. 

 

Vouloir à tout prix épargner l’aîné ?

Vouloir éviter à tout prix la souffrance quant à l’arrivée d’un deuxième enfant à son aîné serait contre-productif. En effet, il y a tout un tas de chose que l’on peut faire pour le préparer et l’accompagner dans son nouveau rôle mais il ne faut pas non plus vouloir le sur-protéger. Vous aurez beau tout faire pour que tout se passe dans une sérénité totale, il ressentira toujours de la jalousie ou de la rivalité envers le nouveau-né. C’est normal et cela s’atténuera avec le temps et un bon accompagnement. De plus, cette épreuve qu’il rencontre lui permettra de grandir davantage. 

 

Faire confiance à son aîné

Malgré toutes les pincettes que l’on doit prendre et tout l’accompagnement que l’on met en place pour que notre aîné se sente bien et non délaissé à l’arrivée de bébé 2, il ne faut pas douter de sa capacité à comprendre et accepter la situation. L’amour pour ce nouveau-né va très vite naître et vous serez surprise de voir à quel point tout va bien mieux se passer que ce que vous imaginez ! 

 

Cet article vous a aidé mais vous avez encore des questions ? Laissez-moi un commentaire ou écrivez-moi à contact@hello-bebe.fr 

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