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3 étapes pour gérer les crises de larmes ou de colères comme un chef

Aujourd’hui, je voudrais aborder à nouveau le sujet des crises de larmes ou de colère chez l’enfant. Elles peuvent être parfois nombreuses et difficiles à gérer, surtout quand on est fatigué, préoccupé et que notre patience s’est envolé. 

Voici trois petites étapes que je suis au quotidien pour gérer ces moments parfois compliqué :

Observation de la situation, reconstitution des faits pour comprendre ce qui lui arrive comme il ne sait pas encore bien s’exprimer, puis passage à l’action :

Tristesse

Après avoir passé trois mois en tête à tête avec ses parents, le petit garçon que je garde pleure presque tous les matins quand ses parents s’en vont au travail. “Maamannnnn…Papaaaa!” crie-t-il en pleurant… Il court partout, s’allonge par terre, refuse de faire quoi que ce soit d’autre que de pleurer et de crier. 

 

Etape 1 : Compréhension

Je lui montre que je le comprends et que je suis là pour  lui en lui demandant ce qu’il ressent “Pourquoi pleures-tu ? Tu es triste parce que Papa est parti ?”. Il me répond par la positive et là j’en profite pour lui expliquer qu’il ne faut pas qu’il s’inquiète et que son papa revient très vite et qu’en attendant nous allons faire plein d’activités marrantes pendant la journée. 

 

Etape 2 : Soutien

Le fait de lui montrer que je le comprends permet déjà à l’enfant de commencer à se calmer. Je le prends dans mes bras et je l’emmène regarder les photos de ses parents accrochées au mur. Cela le rassure de les voir et je lui explique en même temps que tous les matins ils partent travailler et qu’ils reviennent TOUS les soirs, ça le rassure et il s’apaise de plus en plus.

 

3- Lui changer les idées

Je lui dis que nous allons faire pleins de choses trop cool à commencer par exemple par se préparer pour aller faire du vélo au parc. Je teste plusieurs idées d’activités jusqu’à ce qu’il soit emballé car je considère avant tout que là il a besoin qu’on l’accompagne dans la gestion de son émotion négative pas qu’on lui rajoute de la frustration ou toute autre émotion qui envenimerait la situation. 

Je suis également partisane du laisser-vivre. En effet, chaque jour, nous avons une certaine trame à plus ou moins respecter pour une journée complète, pleine d’apprentissage et de joie. Mais s’il n’est pas d’humeur, il n’est pas d’humeur et moi je suis là pour ça aussi. Suivre ses envies, ses besoins. Je ne le force pas, j’attends, je patiente et je fais en sorte qu’il se sente suffisamment bien et que tout lui semble être une bonne idée pour qu’il coopère sans prise de tête. C’est ainsi que lui et moi on fonctionne. Il y a très rarement des pleures, des crises ou autres désagréments quand on est tous les deux. 

La différence avec un parent, c’est que moi c’est mon travail, je suis là pour ça. Du coup, c’est normal que vous parent, vous vous retrouviez à devoir le presser, le “forcer” à faire telle ou telle chose lorsque vous avez des impératifs auxquels vous devez l’emmener par exemple.

Ce que je vous conseille dans ce cas, c’est de toujours prévoir une dizaine de minutes supplémentaires à votre emploi du temps afin d’obtenir la coopération de votre bambin. Cela permet également qu’il ait le temps de comprendre vraiment ce qu’il se passe, ce que l’on attend de lui etc. En effet, les enfants n’ont pas le même rythme que nous et ont besoin de temps pour faire les choses. 

 

Ici, je vous partage cet exemple mais le principe des trois étapes s’appliquent dans diverses situations, comme ici avec la VRAIE grosse colère :

Mise en situation :

Bébé refuse de ranger ses jouets après qu’il les ait étalé partout dans le salon et crie en pleurant car vous insister pour qu’il le fasse. On a tous vécu ce genre de situation exaspérante ou notre patience est à deux doigts de prendre la porte de sortie et que la seule chose que l’on désire est qu’il arrête enfin sa crise. 

 

Etape 1 : Compréhension

Montrez lui que vous le comprenez ce n’est pas marrant du tout de ranger les jouets surtout qu’il voulait sûrement faire autre chose. Expliquez lui calmement que vous comprenez qu’il soit embêté par la situation quitte à le prendre dans vos bras pour le rassurer. 

Le prendre dans vos bras vous paraît inapproprié aux vus de son comportement ? Voyons cela ensemble :

Lorsque votre petit (0-3 ans) pleure, fait une crise ou autre, c’est parce qu’une émotion le submerge. A cet âge, il n’a pas encore appris à les identifier et les gérer. Il se sent donc vraiment pas bien et a besoin de son parent ou de sa figure d’attachement pour l’appréhender. Et oui, ce ne sont pas des mini-adultes et ils ne disposent pas de toutes l’expérience de vie que nous avons accumulé. Prenant cela en compte, il devient normale d’être là pour le rassurer et l’aider à appréhender ses émotions surtout quand elles sont négatives.

(Lire mes articles sur l’intelligence émotionnelle)

Une fois que bébé commence à se calmer, nous pouvons passer à l’étape suivante.

 

Etape 2 : Soutien

Proposez lui de ranger les jouets ensemble en lui disant que vous êtes d’accord avec lui, c’est bien plus marrant de jouer que de ranger mais qu’à deux ça sera plus rapide et marrant.

 

Etape 3 : Lui changer les idées

Parlez lui d’autres choses tout en commençant à ranger et en lui demandant d’amener tel jouet ou proposez lui de ranger les jouets sous formes de jeu. Par exemple si ce sont des legos, vous pouvez lui dire de les ranger par couleur en rendant l’activité vraiment amusante. 

Pour augmenter les chances de coopération de votre petit, vous pouvez lui expliquer qu’après avoir ranger vous pourrez faire une activité super juste après. Par exemple “Quand on aura rangé les jouets on pourra aller faire du toboggan au parc ! Ca te dit ?”. Je vous l’accorde, c’est à double tranchant. Dans un moment où bébé ne contrôle plus ses émotions (puisqu’il est en pleine crise), il est parfois compliqué de le raisonner. 

C’est pourquoi je vous conseille de lâcher prise si la “confrontation” dure plus de cinq minutes. En effet, les enfants quand ils sont petits ne sont pas dans la manipulation si ils refusent de faire telle ou telle chose ce n’est donc pas pour vous embêtez et vous mettre hors de vous. Préférez donc lui expliquer que cette fois il ne le fait pas mais que la prochaine fois, il le fera avec vous car quand on a fini de jouer, il faut ranger, c’est la RÈGLE.

Ce que je fais quand j’ai été obligé de capituler pour éviter d’envenimer la situation, c’est que je tente une dernière fois une coopération de sa part : “tu peux me donner celui qui est là-bas s’il te plaît ?”. Généralement, il finit par ranger ave moi mais il arrive aussi qu’il me donne juste celui-là et que ça  s’arrête là.

S’il vous a aidé ou qu’il a rangé tout seul, il est important de lui faire comprendre que vous êtes content de son attitude et que c’est vraiment chouette qu’il ait fait ça. Sentir votre soutien et voir que lorsqu’il écoute tout se passe merveilleusement bien le fera au fur et à mesure écouter sans rechigner. C’est ce que j’ai obtenu à terme avec les enfants que je garde. Sauf exceptionnellement car comme tout le monde, les enfants ont des humeurs.

 

Et vous ? Quelles sont vos astuces pour que bébé cessent de faire une crise de larmes ou de colère ?

 

Cet article est en lien direct avec celui sur l’importance de respecter le rythme de bébé et celui sur l’intelligence émotionnelle que je vous invite à lire également.

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