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Mon enfant mord, pourquoi et comment réagir ?

Un enfant en bas âge qui mord ou qui a un comportement violent (griffe, tape, pousse…) n’est pas entrain de provoquer et ne le fait ni par méchanceté ni dans le but de faire mal. Son cerveau et plus précisément son cortex orbito frontal est encore trop immature pour cela.

En effet, celui-ci une fois qu’il a atteint sa maturation, lui permet de gérer ses émotions, d’avoir de l’empathie mais également de prendre des décisions. Avant ses cinq ans, il est tout simplement impossible pour l’enfant d’avoir ces capacités et pas même de manipuler.

Une fois que l’on sait cela, nous pouvons nous pencher sur les réelles raisons qui poussent notre enfant à se comporter de la sorte et comment réagir face à ce type de comportement. C’est tout l’objet de cet article et on commence tout de suite avec ce qui se cache derrière ce type de comportement.

Ne sachant accueillir et réguler ses émotions du fait de l’immaturité de son COF (cortex orbito frontal), le jeune enfant va utiliser la seule chose qui est à sa disposition et qu’il sait maîtriser pour les extérioriser : son corps. Lorsqu’il ressent un trop plein d’émotions et ce, qu’elles soient positives ou négatives, il va l’évacuer en ayant un comportement inapproprié à caractère violent (griffe, tape, se roule par terre, tape du pied, jette des jouets…). Cela lui permet de se décharger de sa frustration. 

L’acte de morsure quant à lui rejoint tout cela mais s’associe inévitablement avec la volonté de rentrer en contact avec l’autre et/ou de vouloir découvrir l’autre. En effet, l’enfant en bas âge découvre en tout premier lieu le monde qui l’entoure avec sa bouche. Par joie comme par colère, il peut alors en venir à mordre mais encore une fois, jamais dans le but de faire mal. 

Ce n’est donc pas un manque d’autorité de la part de l’adulte ou parce qu’il imite quelqu’un qu’il a vu faire que l’enfant agit de la sorte. Cela fait partie intégrante de son développement. Plus il saura parler moins il mordra car un nouvel outil de communication sera à sa disposition. 

Malgré toutes ces explications qui permettent de dédouaner un petit peut bébé, il est bien entendu nécessaire de fixer un interdit à l’enfant vis-à-vis de ce comportement. D’autant plus que de nombreuses études sur la psychologie infantile ont révélées que les limites sont extrêmement importantes pour son développement. Le fait d’évoluer dans un cadre bien défini a le don d’être sécurisant pour lui et cela lui permet d’apprendre les codes de notre société. 

Bien sûr, comme pour toute règle et tout apprentissage, le jeune enfant aura besoin de répétition avant de l’intégrer et de l’arrêter totalement. 

Mon enfant mord, comment réagir ? 

1) Consoler l’enfant mordu en mettant des mots sur ce qu’il vient de se passer ainsi que sur ses émotions dans la douceur

2) Ne pas gronder, punir ou forcer l’enfant qui a mordu à dire pardon car avant 4/5 ans. En revanche,  lui expliquer et lui montrer que ce qu’il a fait a fait mal à l’autre et lui répéter la règle comme quoi c’est interdit de faire du mal aux autres même si ce ne sera qu’en grandissant qu’il comprendra réellement le sens de tout cela.

3) Ne pas hausser le ton car rester dans la douceur est la meilleure façon d’apaiser la situation car sinon il y a un risque que cela s’envenime. On parle donc d’un ton ferme mais bienveillant à l’enfant qui a mordu.

4) Le mauvais comportement d’un jeune enfant est toujours dû à un besoin non assouvi. Plus jeune, c’était les pleurs qui étaient son seul moyen de communication, aujourd’hui il peut se mouvoir et utiliser son corps pour s’exprimer en attendant l’acquisition de la parole. Il est donc primordial de toujours se questionner sur ce qu’il se passe en lui et de réfléchir à si tout ses besoins ont été comblé.

4 astuces pour anticiper et gérer la situation comme un chef

1) Il est possible de prévenir ses actes. Pour cela, on peut observer l’enfant de manière à déceler quand il devient tendu, nerveux, agité ou surexcité.  Ainsi, on peut lui proposer une activité calme pour qu’il puisse se concentrer sur celle-ci et se canaliser. Pour autant, le meilleur anti-stress reste le câlin. Celui permet de lui faire sécréter de l’ocytocine et donc de l’apaiser. Et un peu qu’on son besoin non assouvi soit le besoin de contact physique/remplir son réservoir émotionnel… Hop !  On a évité la crise (#tempêteémotionnelle). 

2) L’usage de la bienveillance est primordial en toute circonstance lorsqu’il s’agit d’enfant. Cela passe également par la communication non violente mais aussi l’intelligence émotionnelle.

On évitera alors de mettre des étiquettes à l’enfant qui peuvent inconsciemment l’induire à vouloir y correspondre. Par exemple : “Tu es méchant !” ou encore “Tu fais toujours n’importe quoi!”.  Ce sont des phrases qui peuvent faire mal mais surtout qui peuvent malgré nous donner une ligne directrice à l’enfant. “Je suis méchant ? D’accord je vais être quelqu’un de méchant”.

À la place, on veille à toujours lui parler de son comportement et non de sa personne, sans oublier de lui donner une alternative à son acte.

3) Lorsque l’enfant est sur le point de mal agir, il est conseillé d’utiliser le mot “STOP” plutôt que “Non”. Cela est plus important et permet d’éviter le rapport de force. “STOP” privilégie également l’arrêt immédiat du mauvais comportement. 

4) L’usage de phrases positives est aussi un outil important à prendre en compte. Son cerveau n’étant pas encore capable de comprendre la négation, il sera nécessaire pour se faire comprendre de lui dire “laisse le verre sur la table” plutôt que “ne prends pas le verre!” ou encore “garde ton jouet dans ta main” plutôt que “ne jette pas ton jouet”. Sinon le cerveau de l’enfant fait littéralement abstraction du “ne..pas” et n’entendant que le verbe et l’action le voilà à faire l’inverse de ce qu’on lui avait demandé. En utilisant des phrases positives, on met toutes les chances de notre côté pour se faire comprendre et écouter par le jeune enfant. 

Pour réussir à gérer le quotidien sans cris et sans crises de larmes ou de colère (ou presque), il nous faut d’abord comprendre ce qu’il se passe dans la tête de l’enfant pour savoir comment réagir. Sur le blog, vous découvrirez  plusieurs autres articles sur différentes thématiques afin de savoir comment appréhender chaque évènement du quotidien sereinement. (mon enfant mord, mon enfant tape, mon enfant jette, mon enfant crie, il ne veut pas manger etc).



	

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