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SOMMEIL – Laisser bébé pleurer, c’est mal ?

Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur la règle des quinze minutes que conseillent de nombreux professionnels de la santé aux jeunes parents.

Cette méthode consiste à tout simplement déposer bébé dans son berceau à l’apparition des premiers signes de fatigue puis de quitter la pièce. Il va râler ou pleurer jusqu’à trouver SEUL l’endormissement et au bout des quinze minutes, lorsque vous reviendrez dans sa chambre pour vérifier que tout va bien, il sera entrain de dormir. Si ce n’est pas le cas, c’est que ce n’était pas encore le bon moment pour le mettre à la sieste. 

Cette méthode fonctionne à merveille dans de nombreux foyers mais des études scientifiques ont prouvé que la façon dont l’on traite les enfants durant les neuf premiers mois de leur vie est déterminant pour leur avenir.

 

Mais dans quelles mesures pourrait-ce être bénéfique ou non de laisser pleurer son enfant seul vis-à-vis de son avenir ?

Tout d’abord, il est important de rappeler qu’un nourrisson ne pleure pas pour vous manipuler. Son cerveau est encore bien trop immature pour songer à cela. 

En fait, le nourrisson n’a qu’une seule et unique façon de communiquer ses besoins (faim, fatigue, douleur, besoin de sécurité ou d’affection) et cela passe par les pleures.

En parentalité positive, la méthode des quinze minutes est une méthode bannit à partir du moment où celle-ci induit chez l’enfant un sentiment d’insécurité. Il pleure, c’est sa façon d’appeler ses figures d’attachements car il a besoin de leur aide. Lorsque vous ne vous manifestez pas, cela induit en lui la croyance qu’il est seul et sera potentiellement seul face aux épreuves de la vie.

 

Mais les conséquences seraient bien plus importantes que cela :

Une étude scientifique sur la méthode répandue du Docteur Ferber, j’ai nommé celle du “5-10-15”, à démontrer qu’effectivement, laisser son bébé pleurer afin qu’il apprenne à se calmer ou à s’endormir seul aurait des conséquences sur son développement corporel et psychique avec des impacts sur le reste de sa vie.

 

Que se passe-t-il dans le corps de bébé  lorsqu’on le laisse pleurer ?

Lorsque bébé pleure sans être consolé, son niveau de stress augmente et son corps se rempli d’hormones de stress que l’on appelle le cortisol. Cela peut endommager son système nerveux central et avoir des répercussions sur son apprentissage et sa croissance. 

Karl Heinrich Brisch, chef du service de psychosomatique de l’Université de Munich indique que les bébés que l’on laisse pleurer sans être consoler reproduisent le même schéma que les animaux qui ressentent un danger de mort : le réflexe de thanatose. Il s’agit de simuler la mort. Cela affecte le développement de leur cerveau et ils n’apprennent pas à gérer le stress. 

Le fait de laisser son enfant pleurer peut également avoir un impact négatif sur le lien affectif qu’il crée avec ses parents. Il en devient fragile car le message qu’il perçoit est qu’il pourra demander autant que possible de l’aide dans cet état de détresse, personne ne viendra pour lui. Des troubles affectif et/ou du sommeil, de l’anxiété, des dépendances et des symptômes dépressifs peuvent alors faire leur apparition. 

 

L’affection et l’attention:

A l’inverse, des études scientifiques ont démontré que l’affection et l’attention apportées à l’enfant même en cas de pleures sont bons pour son développement. 

Cette étude faite à l’Université Notre-Dame aux Etats-Unis a démontré que les personnes ayant été plus portées et cajolées lors des premiers mois de leur vie et pas laissées seules sur de longues périodes s’en sortaient mieux dans la vie. Meilleure santé, moins de symptômes dépressifs, meilleures capacités d’empathie et plus de productivité que celles qui n’avaient pas reçu suffisamment d’attention. 

 

Détruire le mythe :

La croyance selon laquelle un enfant qui reçoit trop d’affection et pour lequel on fait des pieds et des mains pour qu’ils se sentent bien ferait de lui un enfant pourri gâté est un MYTHE. Cela permettrait plutôt d’en faire un enfant confiant et sécurisé prêt à découvrir le monde et à s’épanouir. 

 

Ne pas culpabiliser !

Si vous pratiquez cette méthode qui est celle de le laisser le pleurer, vous n’êtes pas un mauvais parent pour autant ! Nous avons grandit avec une éducation “à la dure” dans laquelle les besoins de l’enfant étaient considérés souvent comme des caprices et auxquels il fallait ne pas répondre sous peine de le rendre encore plus capricieux et pourri gâté. Plus les années passent et plus les études avancent dans le but de comprendre la psychologie infantile. Cela permettra à terme de créer un monde meilleur avec des enfants qui devenus adultes seront plus en phase d’aborder la vie sainement. 

Ce que disent ces scientifiques peut paraître extrême mais beaucoup de parents, encore aujourd’hui laissent leur bébé pleurer jusqu’à ce qu’il s’endorme suite aux conseils de leur pédiatre. Peut-être serait-il intéressant de se pencher sur des méthodes plus douces pour accompagner bébé dans les bras de Morphée sans qu’il ne passe par les étapes de détresse dont nous n’avions pas forcément conscience. Aussi, je tenais à vous rassurer, si vous avez pratiqué cette méthode avec votre enfant, vous ne lui avez pas crée un traumatisme à vie ! Aucune étude ne démontre cela à ce jour et le cerveau du bébé est si malléable et évolutif au cours de ses premières années qu’il existe très peu de risques que cela laisse des séquelles à votre enfant. 

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