L’intelligence émotionnelle au sein de l’éducation 3/4
L’importance de l’entente entre parents pour une éducation sans failles (ou presque)
La communication
Pour qu’une éducation se passe dans les meilleures conditions possibles il est important d’être sur la même longueur d’ondes avec son partenaire. Pour cela, il peut être intéressant de discuter de nos enfances respectives afin de voir ce que l’on souhaite reproduire ou non avec nos enfants. A ce moment là, on peut donc mieux comprendre l’autre et mettre le doigt sur des sujets sur lesquels vous serez susceptible de ne pas vous entendre. Vous pourrez alors trouver des compromis pour que cela convienne aux deux partis. Vous verrez aussi à ce moment-là lequel est le plus strict et vous aborderez le sujet de vos limites (exemple : la fessée est hors de question, privé de dessert est impensable etc). Une fois encore, vous pourrez trouver des compromis.
Vous pouvez également réfléchir à la liste des valeurs que vous souhaitez inculquer à votre enfant et voir ce que vous pouvez mettre en place pour y parvenir.
Pendant cet exercice, il est important de réussir à prendre du recul et à faire preuve d’empathie pour que tout se passe pour le mieux.
Etre une équipe devant son enfant passe aussi par :
- Toujours discuter en privé des désaccords face à l’éducation
- Ne jamais blâmer les enfants pour vos disputes, il s’agit d’un désaccord entre vous
- Ne jamais discréditer, reprendre ou bafouer l’autre ou son autorité devant l’enfant
Rappelez-vous toujours que les parents sont une équipe, il n’y a pas de concurrence ou de hiérarchie. Vous œuvrez ensemble pour le bonheur et le bon développement de votre enfant. Régler vos différents devant lui risquerait d’induire de l’incompréhension chez lui.
Voici un exemple des plus softs, dans une des familles pour lesquelles j’ai travaillé, j’ai souvent pu constater ce genre d’événements :
Le papa donne sa clé de voiture à son enfant (que l’on va appeler Martin) pour qu’il joue avec. Martin s’amuse bien et la maman arrive et crie : “Mais pourquoi tu lui as donné ça ? Ca va pas ? C’est dangereux ! Donne moi ça Martin !”. Elle lui arrache le jouet des mains et lui dit “Papa il réfléchit pas ! Non mais sérieux, tu veux qu’il se crève un œil, t’es con ou quoi ?!”
Ici, l’on peut comprendre l’attitude de la Maman. Elle a eu peur pour son fils et tient à le protéger, sa réaction est de blâmer immédiatement son partenaire et d’extérioriser la peur qu’elle a eu quand elle a vu son enfant courir avec la clé dans les mains. Elle a tout de suite eu en tête l’image de son fils tombant et se plantant la clé dans l’œil. En soit, elle a bien fait de la lui reprendre, n’est-ce pas ? Mais peut-être aurait-il été préférable de s’exprimer à l’enfant plus calmement : “Martin, tu peux me prêter ta clé ? J’en ai besoin, en échange voilà un super jouet!”. Une fois le danger écarté, la maman peut attendre de se retrouver seule avec le papa pour lui expliquer qu’elle n’a pas été d’accord et qu’elle souhaiterait qu’il fasse un petit peu plus attention à ce qu’il donne à leur enfant car elle a peur qu’il se fasse mal.
Cet exemple est très basique mais il peut donner le ton pour tout ce qui pourrait se passer devant les enfants. L’enfant ne devrait pas avoir à assister à ce genre de réprimandes. Et pour éviter cela, faire preuve d’intelligence émotionnelle peut aider car à la base c’est à vous de gérer votre réaction et vos émotions tout en considérant les faits. Le papa a pensé bien faire et le voilà dénigré et grondé devant son fils. Il perd en crédibilité devant lui. Il peut également avoir l’impression de ne pas être un bon papa de n’avoir pas pensé au danger encouru. La communication non violente et la gestion de ses émotions sont importantes au sein d’un couple et encore plus lorsqu’il s’agit d’être une équipe pour l’éducation de son enfant.
Ne pas tomber dans la culpabilisation
Il peut être aisé de tomber dans la culpabilisation quand on est parent. Une forte pression sociétale voudrait nous pousser à être des parents parfaits mais cela est impossible pour la bonne et simple raison que la perfection n’existe et surtout que “l’erreur est humaine” ! Il est donc tout à fait normal de parfois se tromper ou de ne pas réagir comme il l’aurait fallu à un moment T. L’idée est de simplement réussir à tirer les bonnes leçons de nos erreurs, comme dans tout.
Lâcher prise et prendre conscience que ce n’est pas la fin du monde de se tromper permet de ressortir meilleur et paré pour avancer vers ce qui nous paraît plus juste.
Aussi, il est important de ne pas oublier que l’apprentissage du métier de parent se fait surtout sur le tas. La théorie, les conseils des proches, c’est bien..mais c’est en pratiquant que l’on apprend le mieux ! Alors essayez de rester cool avec vous-mêmes, les diverses expériences que vous allez vivre avec votre partenaire ou avec votre enfant vis-à-vis de l’éducation vous permettront de mieux comprendre ce que vous voulez ou non, ce que vous voulez changer, annuler, améliorer ou non.
User de l’intelligence émotionnelle au sein de l’éducation
L’intelligence émotionnelle c’est savoir gérer ses émotions et celles des autres. Comme expliqué dans les articles précédents, il est important de toujours dissocier votre réaction, ressenti, émotion du comportement de votre enfant ou de celui de votre partenaire. Réagir à chaud n’est jamais très bon, il est donc important de réussir à garder son sang-froid. Pour réussir à le garder, il faut savoir faire un retour au calme intérieur et analyser la situation. Ne pas se laisser dépasser par ses émotions et quitter le conflit ou la pièce quelques minutes pour vous recentrer sur la situation et non sur vos émotions.
Lire l’article sur la gestion de ses émotions :