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Top 9 des règles de l’éducation positive

L’éducation positive est une méthode qui a vu le jour grâce à l’avancée des recherches et études sur la psychologie infantile. Nous en entendons parler de toutes parts : émissions télévisées, magazines, livres, vidéo You Tube ou articles de blog et il est aisé de se perdre dans les diverses recommandations.

Aussi, je pense que l’éducation positive dispose de grosses limites et cela se prouve de part l’état de la société suédoise sur-critiquée au quotidien et taxée de laxiste.

Pourtant, pour avoir testé plusieurs préceptes, je pense que cela fonctionne.

Voici le top 9 des règles que je suis au quotidien et qui font leur effet.

Règle numéro 1 : Les phrases positives 

Comme je l’explique et le rappelle dans nombreux de mes articles, les enfants en bas âge ne comprennent pas la négation. En effet, le “ne…pas” est un terme que leur cerveau encore immature n’arrive pas encore à saisir. C’est pourquoi lorsque vous leur dites de ne pas faire ceci ou cela ils le font quand même. Par exemple, lorsque vous dites à votre petit bout de “ne pas jeter son jouet” il n’entend que l’action “jette” et le sujet “jouet”. Logiquement, il jette son jouet et vous vous énervez car il ne vous a pas écouté et cela entraîne toute une réaction : crie, punition, crises de larmes ou de colère. 

Pour désamorcer ce genre de situation, je vous conseille donc de préférer des phrases positives comme “garde le jouet dans ta main” ou “dépose le jouet doucement”. 

D’expérience, cela vous évitera beaucoup de désagréments et une relation avec votre enfant plus sereine.

 

 

Règle numéro 2 : Ne criez pas

Crier ça fait peur à n’importe qui qui en est la cible. Voir son parent ou sa figure d’autorité ou d’attachement dans tous ses états encore plus. L’enfant en bas âge panique et ne sait plus comment gérer ses émotions. Souvent il se mettra à pleurer ou pire…à rire. Cela aura le don de vous énervez encore plus et à donc envenimer la situation. Pourtant, si vous avez à vous énerver c’est bel et bien parce qu’il n’a pas fait ce que vous lui aviez demandé, n’est-ce pas ? C’est certainement parce qu’il n’a en fait pas compris ce que vous lui aviez demandé. C’est là que la règle numéro 1 aurait été bien utile à suivre. 

Contrairement à ce que tout le monde pense, l’enfant en bas âge qui rit quand vous le grondez n’est pas dans la provocation. Loin de là. En réalité, il a peur et se rassure comme il peut. Il sait que  lorsqu’on sourit, c’est que tout va bien, alors il essaye de déjouer votre colère pour que tout aille mieux. J’explique plus amplement cela et comment réagir dans mon article “bébé rit quand je le gronde, c’est normal ?“. 

Ce qu’il faut retenir ici, c’est que de se mettre à crier sur un enfant n’arrangera en aucun cas une situation dans laquelle vous avez perdu patience. Le mieux que vous puissiez faire, c’est d’inspirer un grand coup avant de vous mettre à sa hauteur pour lui réexpliquer avec des phrases positives et sur un ton ferme mais calme ce que vous attendez de lui.  

S’il pleure, accueillez son émotion et accompagnez le dans l’acceptation de celle-ci et rester dans l’explication en le rassurant. 

Règle numéro 3 : Proposez plusieurs options

Lorsque vous dites à un enfant en bas âge de faire quelque chose et qu’il n’en a pas envie, sachez qu’il a tout à fait le droit d’exprimer cela. Il n’est pas une marionnette mais un être à part entière avec des émotions et des envies. Ce que vous pouvez faire au lieu de le forcer à faire ce qu’il ne désire pas, c’est de reformuler tout en proposant plusieurs options. Il aura donc l’impression d’avoir un libre arbitre et se sentira moins frustré dans un monde où on décide toujours pour lui sous prétexte qu’il est petit ou qu’il ne sait pas faire. 

Voici un exemple concret qui m’arrive presque tous les jours. 

Nous partons en balade, la plus petite est dans la poussette et le plus grand de 22 mois marche en me tenant la main. Il arrive que d’un seul coup qu’il est envie de la lâcher pour marcher comme un grand. Mais nous sommes en plein centre-ville et il y a des voitures, des bus et des vélos partout, alors tant que nous ne sommes pas arrivés au parc, il doit me tenir la main. Avant, j’aurais eu tendance à m’agacer très vite : “donne moi la main” “tu me donnes la main maintenant !” etc. Cela créait un conflit plus gros qu’au départ, et je me retrouvais avec un petit garçon qui ne voulait plus avancer ou qui se mettait à pleurer.

Aujourd’hui, je lui demande sur un ton calme de me redonner la main car c’est dangereux puisqu’il y a des voitures partout. Et je lui précise qu’une fois arrivés au parc il sera libre de ses mouvements. S’il refuse encore. Je lui dis “d’accord, alors c’est soit tu me donnes la main soit tu tiens la poussette”. Et je peux vous dire que dans la seconde qui suit il fait son choix et nous nous rendons au parc sans aucun soucis supplémentaires. 

Règle numéro 4 : Encouragez votre enfant 

Si je suis attachée à quelque chose, c’est bien au fait de laisser les enfants dont je m’occupe tout tenter dans la mesure où il n’y a pas de danger. A tel point que lorsque nous sommes au parc par exemple, les autres mamans ou nounous ont peur et hésite à intervenir, voir interviennent auprès des petits loups que je garde quand ils font ne serait-ce que du toboggan tout seul. Pourtant, c’est bien au moment où quelqu’un intervient que les enfants se bloquent et n’osent plus faire ce dans quoi ils se sont lancés.

L’intervention d’une personne tiers, inconnus ou de l’entourage donne un sentiment de danger à l’enfant, et il ne sait plus s’il est capable d’accomplir ce qu’il comptait faire ou non.

Au début, quand ils étaient plus jeunes, je les accompagnais dans l’ascension des marches de l’escalier du toboggan, ensuite je restais à côté et maintenant qu’ils maîtrisent, je me tiens un peu l’écart et je les laisse s’amuser. S’ils ont besoin d’aide, ils savent me le demander.

En effet, je ne considère pas le fait de les assister comme une bonne chose. Je préfère plutôt les encourager et leur dire qu’ils en sont capables. Lorsqu’ils ont réussis je les félicitent en leur disant qu’ils sont de plus en plus forts et qu’ils sont des grands maintenant. Cela renforce leur confiance en eux. 

J’avais d’ailleurs écrit un article sur la construction de la confiance en soi des tout-petits que vous pouvez aller lire en cliquant sur le lien qui suit: https://hello-bebe.fr/aider-bebe-a-developper-sa-confiance-en-lui

Pour en revenir à l’exemple que je vous donne avec le toboggan, je pense que d’appliquer cela à chaque situation est une bonne chose pour l’enfant dont vous vous occupez. Bien entendu, s’il y a un réel danger et que même l’accompagner dans son geste est le mettre en danger, il faut plutôt lui expliquer que c’est dangereux et détourner son attention avec un autre jeu ou un nouvel objet. 

Règle numéro 5 : Ne comparez pas votre enfant aux autres

Comparer votre enfant ou celui dont vous vous occupez aux autres le fera se sentir inférieur, incapable, moins bien qu’eux et sa confiance en lui en prendra un coup. De son jeune âge, il ne saura vous exprimer ou vous montrer que ce que vous venez de lui dire l’a touché mais il est certain que si vous le comparez souvent aux autres, cela s’imprimera dans sa mémoire et une croyance négative s’ancrera en lui. 

Cela pourrait être un blocage plus ou moins important dans la réussite de ce qu’il entreprendra en grandissant. 

Pourtant, lorsque l’on songe à comparer notre enfant, c’est au départ dans le but de le faire réagir. On pense qu’en lui disant que quelqu’un fait mieux que lui il va se surpasser pour réussir ce dans quoi il “échoue”.

Malheureusement, cela ne fonctionne pas ainsi et en réalité, cela provoque même très souvent l’effet inverse. L’enfant se sent dévalorisé et une sorte de jalousie peut même naître de ce sentiment d’infériorité. Il pourra même (parfois inconsciemment) tout faire pour être différent du modèle que vous souhaitez lui imposer.

La solution ? C’est radical mais il faudrait en fait bannir toutes formes de comparaisons. Chaque être vivant est unique et de part cela, il ne pourra faire comme untel alors au lieu de risquer de lui donner de la frustration ou de le faire se sentir inférieur, préférez l’encourager à devenir la meilleure version de lui-même, sans parler de ce que font les autres autour de lui.

Règle numéro 6 : Changer l’environnement de l’enfant est plus simple que de le changer lui

Votre enfant ou celui dont vous vous occupez ouvre toujours le même tiroir pour en extirper le couvercle en verre de la marmite ou pour jouer avec la râpe ? Vous lui avez répété maintes et maintes fois de laisser ce tiroir tranquille mais il s’évertue à l’ouvrir et à jouer avec son contenu ? C’est tout à fait normal et ce n’est une fois encore, pas de la provocation. 

Les enfants en bas âge sont à la découverte perpétuelle de tout ce qui les entoure. Ce grand tiroir rempli de choses qu’il n’a jamais eu l’occasion de réellement toucher ou goûter est une vraie mine d’or pour eux. C’est à sa hauteur alors il souhaitera toujours l’ouvrir pour faire connaissance avec ce qu’il contient. 

Au lieu de lui répétez inlassablement “non”, je vous conseille donc d’échanger son contenu avec un autre tiroir. Par exemple, avec celui rempli de tupperware en plastique. C’est sans danger et il pourra jouer à les ouvrir, à les fermer ou à les empiler pendant que vous cuisinez. C’est ludique !

L’autre solution étant de simplement ajouter une sécurité enfant afin qu’il ne puisse plus l’ouvrir. 

Mais vous voyez que cet exemple peut s’appliquer à beaucoup d’autres situations, sauf dans certains cas où il faudra plutôt déplacer les objets dangereux pour les mettre hors de leur portée. 

 

Règle numéro 7 : Laissez votre enfant faire 

Tout au long de sa journée, l’enfant en bas âge accumule frustrations sur frustrations. C’est en partie ce qui génère les crises de larmes ou de colère dont on ne comprend pas la cause. Tout petit dans un monde de grand, on ne le laisse que rarement faire par lui-même. Trop lent, trop maladroit, pas assez grand… Il se sent frustré et rabaissé. 

En effet, à force de se voir refuser toutes les actions qu’il souhaite entreprendre, l’enfant a l’impression d’être incapable, de ne pas avoir son mot à dire. Pourtant, il est un être à part entière et lui aussi a des envies qu’il lui faut assouvir. 

Plutôt que de toujours “faire à sa place” pourquoi ne pas le laisser faire ou au moins le laisser participer ? 

Il veut manger tout seul mais vous vous dites qu’il va en mettre partout ? Donnez lui une cuillère et gardez la votre. Ainsi il apprendra petit à petit à s’en servir jusqu’au jour où il pourra manger par lui-même. 

Il y a toujours des compromis que l’on peut faire. Cela permettant de réduire ses frustrations et qu’il vive des journées moins compliquées et donc plus sereines. 

 

Règle numéro 8 : Ne niez pas ses émotions 

L’exemple le plus parlant pour moi étant celui où il se fait mal. Il pleure et vous lui dites “mais non il n’y a rien, tout va bien”. Pourtant, il ressent bel et bien quelque chose, même si ce n’est pas de la douleur. Il a sûrement eu très peur et a besoin d’être rassuré. Et vous, vous lui dites “aller, relève toi, c’est bon, retourne jouer !”. 

Imaginez-vous à sa place, vous tombez, vous vous faites mal et vous ressentez que vous avez mal et on vous dit que non vous n’avez pas mal, qu’il n’y a rien.. Étrange comportement. 

L’enfant lui est si petit qu’il ne comprendra même plus ce qu’il ressent, c’est quoi la douleur au juste ? Pas ça apparemment.. Pourtant si et malgré nous, on le rend confus. 

Je pense que peu importe l’émotion ressentie, l’enfant nécessite de notre compréhension et de notre aide à l’identifier et à la gérer. Si on nie qu’il ressent des choses, cela pourra entraîner de la frustration mais également de la difficulté à se comprendre lui-même et donc à gérer ce qu’il ressent. 

Règle numéro 9 : Détournez son attention 

Souvent, je vois autour de moi des personnes qui se butent à répéter non à leur tout petit et qui finissent par s’agacer, les gronder et les punir. Pourtant, nous pourrions éviter d’en arriver ne serait-ce qu’à l’agacement en utilisant la diversion. 

Par exemple, l’enfant veut pour la énième fois mettre son doigt dans la prise. Oui il y a danger mais au lieu de paniquer et de crier “non”, approchez vous de lui et expliquez lui avec des mots simples et des phrases positives qu’il ne faut pas toucher. Ensuite, proposez lui de venir jouer avec autre chose ou de lire une histoire. Le tout étant de rendre ce que vous proposez de faire à la place super attrayant “Oooh regarde! Et si on lisait cette histoire que tu aimes ? Viens on va s’asseoir sur le canapé pour être à l’aise !”. 

Tout ce qui compte c’est de l’avoir fait arrêter, tout en lui expliquant pourquoi il ne faut pas faire la chose et en lui proposant quelque chose de ” mieux”. 

En fonction de ce que vous lui avez interdit, il se peut que vous ayez à user de cette stratégie maintes et maintes fois. Mais avec de la patience et de la persévérance, il finira par comprendre et par se détourner de cette chose qui lui paraissait si amusante. 

 

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