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Désamorcer une crise de larmes ou de colère – Méthode Positive

Vous êtes dans une période orageuse à la maison ? La crise de colère ou de larmes se fait monnaie courante et vous ne savez plus comment gérer cette situation ? Je vous partage aujourd’hui une méthode douce basée sur les neurosciences et la parentalité positive pour comprendre le comportement de votre enfant et réussir à l’apaiser. Alors c’est parti !

 

Comment réagir face à un “caprice/crise de colère” ?

Dans un post précédent, je vous rappelai en se basant sur les neurosciences et les travaux d’Isabelle Filliozat que les caprices n’existent pas. Il s’agit de tempête émotionnelle dû à l’immaturité du cerveau du bébé et du jeune enfant jusqu’à environ ses cinq ans. Pour en savoir plus, je vous invite à lire le post en question. 

Ici, on va se pencher sur une des diverses façons de désamorcer une tempête émotionnelle en quelques étapes !

 

Mise en situation 

L’enfant (-3ans) a désobéit a une règle que vous lui avez fixé.

Dans cette situation, on emploie un ton ferme (pas de cris), on ferme le visage (sourire parce que quand même c’est amusant, va égaré l’enfant sur le message que vous tentez de lui passer), on se met à sa hauteur, et on lui explique que ce qu’il a fait est mal/dangereux/interdit. En usant de phrases positives car son cerveau ne saisit pas encore la négation : “je te demande d’arrêter de faire telle action car c’est dangereux pour toi. Tu peux te faire un gros bobo. C’est interdit de le faire.”

Rien que cette action va engendrer une certaine “panique” intérieure. Outch là il y a quelque chose qui se passe mal… Maman n’est pas contente 

Il va sûrement se mettre à pleurer ou se mettre à sourire ou se mettre à se jeter par terre, taper du pied…

 

Il rit ou sourit quand je le gronde, c’est normal ?

L’enfant qui sourit quand on le gronde n’est pas dans la confrontation, c’est une façon de s’auto rassurer. Il sait que quand on sourit c’est qu’on est heureux et qu’on s’aime. Il essaye donc de vous faire sourire pour retrouver sa mamounette qui le rassure, le câline etc. 

 

Extériorisation

Qu’il rit, sourit ou se jette par terre, il s’agit uniquement de l’expression de ce qu’il ressent et qu’il ne sait ni identifier ni “gérer”. C’est aussi une sorte d’appel à l’aide. “Je ressens quelque chose d’indescriptible et de désagréable. Cela me fait peur, peux-tu m’aider à retrouver ma sérénité?”.

Les émotions que l’enfant peut entre autre ressentir :

Frustration possible puisque vous l’avez coupé dans ce qu’il avait entreprit 

Peur parce que c’est pas rigolo de voir maman énervée

Angoisse maman m’aime encore ?

Tristesse maman est fâchée contre moi ?

terrible two comment gérer - conseils

 

Les étiquettes

Il est très important de toujours dissocier le comportement de l’enfant de l’enfant lui-même. Ce n’est pas contre lui mais contre son action que l’on est fâché. Donc on formule en usant de l’intelligence émotionnelle des phrases qui ne le heurteront pas lui (tu es bête ou quoi ? Tu fais n’importe quoi ! Devient : quand tu fais ça, j’ai peur que tu te fasses mal). 

Le juger lui plutôt que son action risque de lui faire perdre en confiance et en estime de lui. Aussi, cela peut à force d’être répété lui coller une étiquette qui le mènera à faire en sorte d’y correspondre. Par exemple, si vous lui répétez tout le temps qu’il est maladroit, inconsciemment, il fera toujours tomber ou cassera toujours quelque chose. Si vous lui dites qu’il est bête, il fera encore une fois inconsciemment, tout pour correspondre à ce que vous dites de lui.

 

Besoin d’être rassuré

L’enfant qui a peur de perdre l’ amour de son parent va réclamer un câlin ou un bisou après s’être fait remonter les bretelles Là encore, il ne faut pas lui refuser sous peine de le voir pleurer davantage et à chaudes larmes. Ce n’est pas de lui qu’on ne veut plus, c’est de son action ! Et il le comprendra même si vous le câlinez. Pendant le câlin, vous pouvez lui rappeler que c’est son action et non lui le soucis et lui répéter : “Je t’aime, je te fais un câlin mais ce que tu as fais c’est interdit, d’accord ?”.

 

Formuler pour qu’il comprenne

Avant d’arriver à l’étape câlin, il est probable qu’il fasse tout un spectacle (cris, pleurs, tape, jette…). Je vous conseille de le laisser extérioriser, en lui disant que “vous le comprenez et que ça va aller, vous êtes là. Qu’il ressent des choses et c’est difficile pour lui”. Puis vous pouvez lui proposer de venir vous voir. S’il refuse ce n’est pas grave, il a le droit de choisir. À ce moment-là, vous vous approchez doucement en gardant une certaine distance.

Vous pouvez alors lui ré-expliquer ce qu’il vient de se passer pendant sa crise de colère : “Tu as fait ci alors que c’est interdit. Je me suis fâchée et tu as ressentis de la peine et de la frustration. Je te comprends. Mais tu sais, il faut vraiment arrêter de faire cela, c’est dangereux. D’accord ?”.

Hop, finito pepito ! 

Il n’y a en réalité pas besoin de répéter encore et encore que ce qu’il a fait est mal. Car la “crise” risque de durer plus longtemps et de vous épuiser. Il est important de rester focus sur la raison principale de la gronderie qui était sa désobéissance. Le punir parce qu’il ressent des émotions fortes en l’isolent ou en le brutalisant ne fera qu’envenimer les choses. 

 

Les risques de l’isolement

Punir de manière classique un enfant en bas âge est contre productif. En effet, c’est par peur de la punition qu’il ne fera pas l’action et non parce qu’il a compris pourquoi il ne faut pas faire telle ou telle chose. À l’abri des regards, il se peut qu’il fasse malgré tout l’action interdite car…pas vu, pas pris, pas puni ! Et surtout, la punition classique engendre la peur du parent et abîme le lien parent-enfant. 

Cela peut également l’amener à croire que ses besoins ne sont pas importants, que personne ne viendra pour lui malgré ses appels à l’aide, que les émotions, c’est mal etc.

Je vous conseille donc de vous tourner plutôt vers la punition positive qui est le fait de réparer sa mauvaise action. Il a balancé sa timbale d’eau par énervement ? Il va prendre du sopalin et éponger lui même par exemple mais une fois revenu au calme pour ne pas tout mélanger et retrouver un apaisement général rapidement. 

 

Le rôle du parent ou de la figure d’attachement

Notre rôle est de l’accompagner sur le chemin de la vie en prenant en considération qu’il est en pleine découverte et exploration du monde. Il ne sait pas faire la différence entre ce qui est bien ou ce qui est mal. Il a besoin de nous pour apprendre cela et pour réussir à gérer/accueillir ses émotions. 

Ce n’est pas tous les jours facile de gérer ce genre de situation. Il y a divers facteurs qui peuvent nous rendre la tâche difficile : la fatigue, le fait que ce soit la 10ème “crise” de la journée… Ce qui compte ce n’est pas d’être parfait,  mais de faire du mieux que l’on peut. Nous sommes avant tout humain et avons donc des failles ! Nous avons le droit de nous tromper, de réajuster et même de sortir de nos gonds parfois.

Comme dit l’adage, “on ne naît pas parent, on le devient” ! Et on apprend surtout sur le tas. Heureusement, il existe aujourd’hui un panel énorme de ressources pour comprendre son enfant et s’adapter à ce dont il a besoin. 

Mais sortir des schémas traditionnels d’éducation et remodeler son cerveau habituer à ces schémas, ce n’est pas chose facile. Chaque chose en son temps. 

 

Et vous ?

Comment gérez-vous les tempêtes émotionnelles ou plus communément appelés “crise de colère” de vos enfants ?

 

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