Le congé maternité : Témoignage de Laurine
Après Maïthé, Léa, Mélisande et Elodie, voici le témoignage de Laurine, 30 ans et maman de deux enfants :
“J’ai deux enfants, et pour ma première grossesse, mon congé maternité a duré seize semaine. Lors de celui-ci mais avant la naissance de mon fils j’ai pris le temps de bien me reposer. J’ai aussi beaucoup communiqué avec lui alors qu’il était encore dans mon ventre. J’ai également profité de cette période pour faire du rangement. J’ai continué de me préparer à l’accouchement (piscine) et je me suis occupée des préparatifs pour sa naissance.
J’ai eu l’impression d’être bien préparée à l’accouchement surtout grâce aux séances d’haptonomie. C’est après avoir donné naissance à mon fils que j’ai eu l’impression d’être moins bien accompagné. Je n’ai pas aimé le retour à la maison. Le temps de trouver ses marques ce n’est pas simple, mais après quelques jours cela va mieux. Il y a eu la visite de la sage-femme et celle de la puéricultrice de la PMI dans le cadre du PRADO (service d’accompagnement du retour à domicile) mais ce n’est pas grand chose. J’ai donc individuellement sollicité la PMI pour avoir des réponses à mes questions et atténuer mon stress.
J’ai considéré ce congé assez difficile car je l’ai prit comme un prolongement de la grossesse surtout que j’allaite et je ne m’étais pas préparé à cela. C’est un peu comme si les trois premiers mois de bébé était le quatrième trimestre de grossesse. Pour autant, je l’ai trouvé court car lorsque notre enfant commence à prendre une petite autonomie, il est temps de reprendre le travail. Malgré tout, j’ai trouvé cette période enrichissante car nous apprenons aussi beaucoup sur nous-même face aux difficultés.
Le fait de devenir mère pour la première fois a engendré chez moi beaucoup de stress dû au fait d’avoir autant de responsabilités. J’ai aussi ressenti une fierté immense d’avoir réussi à “fabriquer” un bébé et beaucoup d’amour, mais plus tard. Je fais partie des mamans qui n’ont pas eu le coup de foudre au premier regard mais qui ont construit le lien au fil des jours.
Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu un gros contre-coup après l’accouchement. Peut-être un peu de fatigue au bout d’un mois lorsque les hormones sont bien redescendues. Pour mieux gérer la fatigue que l’on accumule à cette période je pense qu’il est important de se reposer en même temps que bébé et se forcer à remettre à plus tard les tâches à faire. Il faut donc accepter de vivre avec une petit peu de poussières et de bazar pendant quelques mois. Pour en revenir au contre-coup post-accouchement, je me souviens aussi d’un petit coup de blues le troisième jour à la maternité lorsque mon mari et ma famille quittaient l’hôpital mais rien de plus.
Au retour à la maison, mon mari a prit ses onze jours de congé paternité d’affilés et y a ajouté des jours ce qui lui a permis de passer près d’un mois avec nous. Mais il n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place lorsque les enfants étaient tout petits, en fait il n’arrivait pas à leur parler.
Ce qui est bien c’est que notre routine n’a bizarrement pas subi de changement énorme. Evidemment nous n’allions plus au cinéma mais pour les autres sorties nous avons continué. A la maison, rien n’a beaucoup changé non plus. Le bouleversement arrive plus tard vers les 12-18 mois de bébé.
Concernant plus spécifiquement notre couple, j’ai eu du mal a accepté le fait que je ne serais plus disponible uniquement pour mon mari. Je devais me partager pour passer du temps avec lui mais également pour m’occuper de mon fils. Une fois que j’ai accepté cela, chaque moment que nous passions ensemble étaient précieux.
Pour mon second congé maternité, je me suis occupée de mon aîné qui avait deux ans à ce moment-là. Le retour à la maison a été différent de celui avec mon premier car je n’ai pas ressenti le besoin d’avoir plus d’accompagnement, j’étais plus sereine et plus à l’aise. Malgré cela, le temps de trouver ses marques les premiers jours n’étaient toujours pas très facile.
Pour la deuxième, mon mari a été présent en s’occupant de l’aîné et même s’il a du mal à trouver sa place les premiers mois, il est de plus en plus à l’aise avec sa fille. Personnellement, le fait de devenir mère pour la seconde fois m’a envoyé une décharge d’ocytocine et d’amour intense. J’ai ressenti beaucoup d’excitation à l’idée de commencer notre vie à quatre.
Notre couple a prit un petit coup avec l’arrivée de notre deuxième car il y a notre aîné qui demande beaucoup d’attention. Nous sommes donc souvent aspiré dans une routine intense du quotidien et j’ai l’impression de moins le voir. Mais je me dis que les choses iront en s’améliorant au fur et à mesure que les enfants grandiront.
En ce qui concerne le travail, je n’ai pas réussis à y retourner dès la fin de mon premier congé maternité. C’est pourquoi j’ai pris un congé parental de deux ans au cours duquel je suis tombée enceinte de ma fille. J’ai donc enchaîné mon congé parental avec un second congé maternité. C’est à la fin de celui-ci que je suis retournée au travail mais surtout pour des raisons financières. En effet, lorsque nous sommes en congé parental il n’y a aucune participation de la CAF pour le salaire de la nounou ou les cotisations patronales. Et puisque je ne souhaitais pas enlevé mon fils de la MAM (Maison d’Assistants Maternels) six mois avant son entrée à l’école, j’ai repris mon activité.
En soit, le retour au travail n’a pas été si dur que cela car je sais que je prendrais mon congé parental total de six mois lorsque mon fils entrera à l’école. En revanche, il est vrai que je culpabilise un petit peu puisque les enfants ont de très longues journées et sont fatigués et que nos soirées sont courtes mais intenses.”
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