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Faut-il interdire les écrans aux enfants ? Oui ! Et voilà pourquoi

Dans le monde moderne dans lequel nous vivons, nous sommes entourés d’écrans. Qu’il s’agisse de nos téléphones, téléviseurs, ordinateurs ou encore de nos tablettes, ils sont partout et font partis de notre quotidien. Pour s’informer, rigoler, se détendre, les écrans nous prennent du temps et pas que ! Aujourd’hui, nous allons donc nous pencher sur la question suivante : Faut-il interdire les écrans aux enfants ?

Pour vaquer à ses occupations

Lorsque l’on a des enfants, on peut être tenté de les mettre devant un programme adapté sur des chaînes telles que PIWI+ ou TIJI que ce soit pour souffler un peu ou pour accomplir une tâche “d’adulte”. Pourtant, le faire de manière régulière et avant les trois ans de l’enfant pourrait avoir des répercussions importantes sur la santé et le développement de l’enfant.

Les recommandations

En France, Agnès Buzyn, notre ministre de la santé recommande de ne pas placer un enfant de moins de trois ans devant un écran. Au Canada, ce n’est pas avant deux ans et aux États-Unis, pas avant dix-huit mois. En effet, il est bien plus bénéfique pour un bébé d’avoir des interactions avec son entourage et son environnement pour se stimuler que de rester léthargique face à un écran qui lui transmet des informations à une vitesse de 4 secondes par image. Logiquement, plus un enfant reste devant un écran moins il interagit, moins il bouge et joue ce qui entraîne un retard de développement.

Les risques sur la santé et le développement

Le fait de rester devant un écran plusieurs heures par jour, surtout lorsque l’on est en bas âge, induirait une hausse de l’IMC, nuirait au développement des habilités motrices telles que marcher, courir, lancer, sauter, ramper etc, alors que tout cela est nécessaire au bon développement global de l’enfant. Des retards linguistiques, cognitifs, sociaux et émotionnels sont aussi de plus en plus fréquent chez les jeunes enfants.

Ce qui se passe en lui

Lorsqu’il est devant un écran, le jeune enfant est tout sauf détendu. L’écran mobilise toute son attention, il est comme hypnotisé. Son corps est passif mais est complètement tendu et son système cardio-vasculaire est au maximum de son activité. Entre un et quatre ans, il faut savoir que c’est extrêmement dur pour un enfant de gérer une expérience aussi intense. Il est donc stressé et non pas totalement relaxé comme l’on pourrait l’imaginer.

Écran et trouble autistique

La surexposition des bébés aux écrans interfèrent dans le développement de leur cerveau. Ils sont complètement hypnotisés par ceux-ci et de les laisser devant leur empêchent de pratiquer des activités d’exploration. Résultat, des enfants en parfaite santé se retrouve avec des retards de langage et de développement alors qu’ils n’ont absolument aucune déficiences neurologiques.

Un collectif de professionnels avaient d’ailleurs, il y a quelques années, comparé les symptômes de retards des enfants surexposés aux écrans, aux troubles du spectre autistique. Exemples : l’absence total de langage à l’âge de 4 ans, les troubles de l’attention ou encore l’intolérance marquée à la frustration.

Réalité vs Fiction

L’enfant hypnotisé devant un écran est en pleine hyper stimulation visuelle et auditive supérieure à celle du monde réel. À haute dose, il peut en venir à confondre le monde fictif qu’il visionne et celui réel. Ne pas savoir ce qu’est la réalité et s’identifier à des personnages fictifs peut être dangereux.

La violence dans les dessins animés

Pour exemple, nous pouvons parler des dessins animés “violents”. Ils rendent les enfants violents et ceci n’est pas un mythe puisque c’est prouvé. En effet, les enfants apprennent les scripts sociaux à travers les comportements de leurs héros de dessins animés. Ceux-ci s’impriment dans leur inconscient avant de ressortir plus tard par des comportements violents et asociaux à l’école ou avec certains membres de leur famille par exemple.

L’association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), recommande la règle des 3-6-9-12.

Quelles limites quand l’enfant est en âge ?

Mais lorsque l’enfant est “en âge” de faire de l’écran quand vaut-il mieux le laisser en faire ? Le matin ou le soir ? Et bien aucun des deux. Les meilleurs moments sont soit en milieu de matinée soit en milieu d’après-midi pour décompresser avant le bain par exemple.

Parents et écrans

Si mettre un enfant devant un écran le plonge finalement dans un autre monde, il faut noter qu’il n’y a pas que dans ce sens que les écrans peuvent avoir des répercussions. En effet, il faut également penser au fait que si vous passez beaucoup de temps devant la TV ou sur votre téléphone en sa présence, bébé pourrait se sentir délaissé et peu important.

Cela peut également entraîner un manque de confiance en soi, une impression d’être moins aimé. Aussi, ce temps passé sur vos écrans, est du temps en moins pour vos échanges et pour la stimulation de votre enfant.

Un impact bien plus profond ?

Notez que le simple fait d’avoir en fond sonore la télévision empêchent les bébés de se développer correctement alors si en plus vous ne vous en occupez pas car vous êtes occupés sur vos écrans et/ou que vous les mettez devant pour pouvoir vaquer à vos occupations, les retards qu’ils vont développer pourront être encore plus lourds.

Diminuer le temps d’écran

Si votre enfant a passé beaucoup de temps sur les écrans et qu’il ne s’est pas développé comme un enfant “normal” de son âge, rassurez-vous il n’y a rien d’irréversible. A moins qu’il ait des retards particuliers ou des difficultés d’apprentissage, il suffira de diminuer progressivement l’utilisation des écrans sur une durée courte (exemple: 2 semaines, 1mois).

Un peu de patience, beaucoup de bénéfices

Ainsi vous aiderez votre enfant a se reconnecté au monde réel et à son entourage. Proposez lui des activités ludiques, des jeux, faites lui prendre l’air, emmenez le dans des parcs avec d’autres enfants et ayez des interactions avec lui. Il s’agit là d’un véritable sevrage, les écrans rendent accro alors il sera normal de passer une période assez compliqué avec des crises de colères et des larmes.

Soyez indulgent et patient tout en gardant votre autorité. Il vit une énorme frustration du fait de la suppression d’une de ses activités favorites alors dans un sens, c’est normal surtout pour un jeune enfant qui ne sait pas encore bien comprendre, gérer et expliquer ses émotions. Persister malgré les difficultés pour venir à bout de cette addiction. Si jamais vous avez l’impression d’être dépassé, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel.

Mon expérience

Dans mon travail d’auxiliaire parentale, j’ai déjà eu affaire à des enfants accrocs aux écrans. En exemple, je repense à un petit garçon seulement âgé de 2 ans. Il n’avait pas de mal à s’exprimer comme un grand et n’avait pas de retards particuliers, en revanche, je ne pouvais que constater à quel point il était dépendant des écrans. En fait, ses parents le mettait devant tout le temps car “hyper actif” et colérique.

Eviter les crises

C’était plus simple de gérer et de relâcher la pression en l’asseyant dans le canapé devant la télé ou devant l’I Pad (qui était exclusivement le sien du haut de ses deux ans), étant donné qu’ils étaient tout deux médecins et exténués de leur journée. Un cri ? Ecran. Petit-déjeuner? Ecran. Avant de dormir ? Ecran. En rentrant de la crèche ? Ecran. Après le bain ? Ecran. Une crise ? Ecran. Des pleures ? Ecran. Il le demandait ? Ecran. Et il pouvait rester très longtemps devant.

Comme hypnotisé

Comme absorber hors de son corps, il devenait inerte, le regard figé sur l’écran, il ne disait plus rien, pouvait passer l’heure du goûter sans le réclamer etc. C’est comme s’il ne ressentait plus aucun besoin pendant ses sessions de visionnage. Lui dire qu’on allait éteindre était l’une des seules choses qui pouvait le ramener.

C’était un cercle vicieux

Aussi, lorsqu’il réclamait un dessin animé et qu’on lui disait non il faisait une crise énorme à laquelle ses parents cédaient régulièrement. Personnellement, quand c’était à mon tour de m’en occuper, c’était hors de question qu’on allume quoi que ce soit à part la chaîne HI-FI pour écouter de la musique.

Tout ce que je vous raconte là, ce sont les parents qui m’en parlait ou ce que je constatais en arrivant ou en repartant. Cet enfant était au quotidien très nerveux, colérique et parfois violent. Il avait également de gros soucis de concentration. Mais à aucun moment la question : faut-il interdire les écrans aux enfants ? n’a semblé évidente aux parents. Pourtant, cela aurait pu être la solution à son comportement.

Je n’ai aucune idée de si aujourd’hui il en regarde toujours autant, mais ce qui est sûr c’est que son addiction et son tempérament de l’époque était si grande qu’il en gardera des séquelles, surtout s’il continue encore à faire de l’écran autant d’heures par jour.

En somme

Cet exemple est plutôt soft quand on pense par exemple aux enfants qui restent muets jusqu’à leur quatre ans mais il montre tout de même qu’il est important de réguler le temps passer devant les écrans.

Idéalement, il faudrait qu’avant leur trois ans, les enfants n’en regardent aucun mais dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, il serait compliqué de faire comme si la technologie n’existait pas. Il faut simplement apprendre à composer avec et établir des règles, si tenir et ce, pour la santé de nos enfants.

Alors à la question : Faut-il interdire les écrans aux enfants ? Je répondrais oui sans hésiter ! Et lorsqu’ils sont en âge, je vous conseille de veiller à une utilisation limitée.

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