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Bébé réclame un câlin après s’être fait gronder, comment réagir ?

Très souvent j’ai constaté dans les familles pour lesquelles j’ai travaillé ou en étant au parc que les tout-petits réclament souvent un câlin après s’être fait grondé. Généralement, en face d’eux, leurs parents ou leur nounou ne cédaient pas. “Tu n’es pas sage ? Pas de câlins !”

Pourtant, ce n’est pas ainsi que cela fonctionne dans la tête du petit bout et pour lui c’est encore pire que tout que de se voir refuser l’affection qu’il vous réclame.

 

Voyons cela ensemble :

Comme dans la plupart de mes articles, je tiens à souligner qu’avant 5 ans l’enfant a un cerveau encore immature. Il n’a pas la capacité de gérer ses émotions, de prendre des décisions ou de développer une pensée empathique. Avant ses 7 ans, l’enfant ne sait pas différencier le bien du mal et agit en fonction de vos réactions. S’il sait qu’il va se faire gronder s’il fait ce qu’il a en tête il ne le fera pas. S’il n’est pas sûr de votre réaction ou qu’il n’en a même aucune idée, il fera l’action qu’il a en tête.

 

Est-il entrain de me tester ?

Cela n’est pas dans le but de vous tester à proprement parler mais plutôt de trouver les limites en agissant d’abord comme il le souhaite. En effet, en fonction de son âge et de son stade de développement, le petit réagit en fonction de ses émotions et non pas en souhaitant vous amadouer ou vous faire tourner en bourrique. Il n’a pas la capacité de réfléchir ainsi. 

 

La théorie de l’attachement

Ce qu’il faudrait également prendre en compte dans notre façon de voir la demande de notre petit d’avoir un câlin après s’être fait grondé, c’est la théorie de l’attachement. En effet, depuis sa naissance bébé dépend de vous et vous réclame que ça aille ou non. Il a besoin de votre affection et donc de se sentir aimé pour se sentir en sécurité. 

La sécurité affective c’est le fait de savoir que quoi qu’il advienne sa figue d’attachement sera toujours là. Le bébé quand il pleure, il appelle sa mère a l’aide et lui réclame d’être pris dans les bras pour être rassuré. Au moment où vous grondez votre enfant, celui-ci a peur que vous ne l’aimiez plus aux vus de votre changement de comportement envers lui. 

Il faut alors réussir à dissocier ce que son comportement induit en vous de sa demande de câlins. En effet, ce n’est pas dans le but de vous amadouer ou de vous faire changer d’avis sur son comportement que votre enfant vous réclame de l’affection. Son cerveau est trop immature pour songer à cela et cette demande est même en quelques sortes dissocier du fait que vous l’ayez grondé.

Il a très bien compris que ce qu’il a fait n’était pas à faire et vous demande simplement de le rassurer sur vos sentiments pour lui. Il a peur de vous perdre. Ajoutez un tel sentiment au fait d’être grondé et vous comprendrez que cela puisse envenimer la situation et lui faire perdre confiance en lui.

 

Un besoin de sécurité

Il a besoin de savoir que votre relation est inébranlable et qu’il pourra toujours compter sur vous. Si vous lui refusez un câlin dans ce type de situation, il pourrait développer une certaine dépendance à vous et vouloir à tout prix que vous l’aimiez au point d’en faire un trait de personnalité à part entière et même devenir “trop gentil” avec tout le monde. Il se ferait alors marcher dessus et utiliser par tout le monde en grandissant.

Je dresse un tableau assez noir mais ce que je viens de mettre en lumière est un des comportements que le simple fait de ne pas se sentir en sécurité affective peut engendrer. 

C’est pourquoi jusqu’à à un certain âge et en fonction du stade de développement de l’enfant, il serait important de ne pas lui refuser de lui faire un câlin lorsqu’il vous le réclame pour se rassurer. 

 

Faire la distinction entre lui et son comportement

Encore une fois, il faudrait réussir à dissocier son action de qui il est. Vous n’aimez pas ce qu’il a fait et vous le lui avez dit mais vous l’aimez lui alors vous l’avez grondé certes, mais vous pouvez tout de même le câliner tout en lui expliquant que ce qu’il a fait n’est pas bien. Mettre des mots sur ce qui est bien ou mal l’aidera à grandir en connaissant les comportements à ne pas reproduire. Personnellement, c’est une méthode que j’applique et que je vous conseille vivement.

En somme, le câliner même dans un tel moment, permettra à votre enfant qui a réellement besoin de votre aide et d’encore quelques années pour que son cortex orbito frontal mûrisse, d’apprendre à gérer ses émotions tout en étant accompagné et en sécurité affective. 

 

Et vous ? Comment réagissez-vous à ce type de demande venant de votre enfant ? Votre enfant vous a-t-il déjà demandé cela ? Rendez-vous dans les commentaires pour en discuter 🙂

 

 

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