5 clés pour diminuer la frustration chez l’enfant en bas âge et éviter les “crises”
La frustration est la cause principale des “crises” du tout-petit. La diminuer permettrait donc d’éviter celles-ci et de faire des journées de nos petits des journées plus sereines et amusantes.
Dans un premier temps, il est important de rappeler que lorsque nous sommes petits les crises ou caprices à proprement parler n’existent pas.
En effet, nous sommes incapables de part un cortex orbito frontal immature de gérer nos émotions ou de développer la pensée empathique. Cela engendre nécessairement des tempêtes émotionnelles dans notre corps que nous n’arrivons pas à gérer et qui engendre donc des crises ou caprices. Du moins, c’est ainsi que son interpréter nos tempêtes émotionnelles par les adultes.
La frustration, nous la ressentons au quotidien. Dans ce monde où les grands décident à notre place de comment on s’habille, de ce qu’on mange, de l’heure de partir du parc, de l’heure de la sieste etc, il n’est pas évident de trouver son compte. Ne sachant prendre des décisions ou gérer nos émotions, nous devons faire ce qu’on nous dit quand on nous le dit alors que malgré tout nous aussi nous avons des envies, des besoins et des sentiments.
Pour que chacun y trouve son compte voici 5 clés que j’utilise au quotidien :
1- Prévenir avant de passer à l’action :
Prévenir avant de passer à l’action permet à l’enfant de se préparer et de ne pas être surpris au moment de passer à l’action. Cela est tout aussi valable pour l’heure de la sieste, le moment de passer à table, de prendre son bain etc.
Prenons l’exemple du parc. C’est l’heure de s’en aller et vous interpellez votre enfant en lui disant “c’est l’heure on rentre !” ou vous le prenez en lui disant que c’est leur de partir pour l’installer dans sa poussette.
Ce type d’action peut souvent avoir pour conséquence de créer une telle frustration chez votre enfant que celui-ci peut entrer en “crise” et se mettre à pleurer.
L’idée ici, ce serait de prévenir votre enfant du programme.
“Matéo ? Nous allons rentrer préparer le repas dans 10 minutes d’accord ? En attendant tu peux continuer de jouer !”
Au bout de cinq minutes je lui montre ma main et je lui dis qu’il reste 5 minutes soit 5 doigts avant de rentrer. Puis 3 doigts, puis 1 puis c’est l’heure.
“Ca y est Matéo, c’est l’heure d’aller cuisiner on reviendra jouer cet après-midi ! Je vais avoir besoin de ton aide pour faire cuire les pâtes ! Tu viens ?”
2- Prévoir le temps nécessaire :
Respecter le rythme de l’enfant est important lorsque nous souhaitons que celui-ci coopère. Prévoir le temps nécessaire à la réalisation d’une tâche permet d’éviter que cela finisse par nous agacer ou tendre notre petit.
Par exemple, vous avez rendez-vous à 9h00 chez le pédiatre. Bien que vous en ayez que pour cinq minutes à y aller, prévoir dix minutes pour se préparer et préparer son enfant peut permettre d’éviter une crise.
En effet, vous ne serez pas dans la précipitation et votre petit ne sera pas frustré de ne pas pouvoir enfiler son manteau seul par exemple car vous aurez le temps de le laisser faire.
3- Expliquer plutôt que d’ordonner :
“Mets ton manteau !”, “On rentre !”, “à table !”… Tant d’injonctions que nous donnons à nos petits qui peuvent à force ressentir de la frustration. Combien d’ordre lui lançons-nous au cours d’une seule journée ? Beaucoup ! Et le résultat que nous attendons de notre enfant lorsque nous lui ordonnons de faire telle ou telle chose est-il atteint ? Pas toujours et cela peut même se transformer en conflit.
Pour éviter cela, je me suis rendue compte que lorsque je prends le temps d’expliquer le pourquoi du comment cela devient plus évident pour bébé de comprendre et de passer à l’action.
Exemple :
- “Mets ton manteau !” devient : “Oulala, il fait froid dehors (dis-je en ouvrant la fenêtre devant lui) je vais mettre mon manteau, tiens toi aussi tu peux mettre le tien comme ça on ne tombera pas malade, brrr”.
- “On rentre !” devient : “Ca y est Matéo, c’est l’heure de rentrer. Nous allons préparer le déjeuner ensemble, on va se régaler ! Tu voudras m’aider à éplucher les carottes ?”
- “A table !” devient : “Matéo regarde le repas est prêt ça sent super bon ! Tu viens te mettre à table ? Je te mets un petit verre d’eau avec tout ça.”
4- Rendre les choses amusantes :
J’essaye un maximum de faire de tout un amusement. Rentrer du parc devient marrant car on fait la course, je le porte sur mon dos, on chante, on rigole. Se laver les mains c’est celui qui frotte le plus longtemps ou le plus fort qui a les mains les plus propres et qui a donc gagné… Ranger les jouets après avoir joué peut aussi bien se transformer en course (celui qui en a rangé le plus à gagner) ou en rangement par couleur (il doit mettre dans le coffre à jouet tout ce qui est bleu, puis rouge, puis blanc…) etc.
Procéder ainsi n’empêche pas l’importance d’expliquer à l’enfant en quoi telle ou telle action est primordiale à réaliser comme le fait de se laver les mains en rentrant du parc ou de ranger ses jouets quand on ne les utilise plus.
Rendre les tâches amusantes permet juste à l’enfant de se sentir moins frustré car tout ou presque devient marrant.
5- Lui proposer deux choix :
Il s’agit là d’un petit peu de manipulation mais c’est pour la bonne cause. Etant donné que nous décidons toujours de tout pour nos petits, il peut-être intéressant de leur du choix tout en proposant toujours deux alternatives qui correspondent à ce que l’on veut qu’il fasse.
Exemple :
“Tu veux mettre ce pantalon rouge ou ce pantalon bleu ?”, “Tu veux une pomme ou une compote ?”, “Tu veux manger des haricots verts ou des courgettes ?” etc
Il a choisi que ce soit en vous montrant ou en vous disant quelle option le tentait le plus. Il a enfin du contrôle sur ce qui lui arrive et cela le fait coopérer ensuite. Il met son pantalon, il mange ses courgettes et mange sa compote sans rechigner.
C’est testé et approuvé !
Et vous ? Quelles sont vos astuces pour que bébé coopère ?